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Anatomie du systéme nerveux

 

VIII. L'Encéphale : Généralités

 

On appelle Encéphale [grec "en kefalh" = dans la tête] toute la partie du système nerveux central située dans la boîte crânienne. Il est composé de deux groupes d'éléments réunis entre eux par un pédoncule étroit : les pédoncules cérébraux. Le groupe supérieur est séparé du groupe inférieur par un orifice étroit, le foramen ovale de Pacchioni, limité par le bord libre de la tente du cervelet, lieu de passage des pédondules cérébraux.

 

Le groupe inférieur comprend :

 

- En avant et de bas en haut : Le Bulbe rachidien, la protubérance annulaire (ou pont de Varole), les pédoncules cérébraux.

 

- En arrière : le cervelet.

 

Le groupe supérieur est formé des hémisphères cérébraux (étage sus-tentoriel) :

 

- La profondeur constitue le Diencéphale : région Thalamique et sous-thalamique.

 

- Entourée du Télencéphale.

 

IX. Le tronc cérébral

 

A. Généralités

 

Le tronc cérébral assure des fonctions de passage identiques à celles de la moelle.

 

La structure générale est proche de celle de la moelle, déformée par les éléments propres à cette localisation intra-crânienne, et à l'existence d'une volumineuse masse postérieure : le cervelet. Le développement du canal épendymaire donne naissance au quatrième ventricule du cerveau.

 

Au niveau bulbaire, les centres de commande sont essentiellement la respiration, le rythme cardiaque.

 

Au niveau protubérantiel, connexions avec le cervelet, arrivée des informations venues de la face et des oreilles.

 

Au niveau des pédoncules cérébraux, présence des structures oculo-motrices. Importance des formations de la substance réticulée. Présence de structures extrapyramidales (contrôle du tonus musculaire) : Locus Niger (maladie de Parkinson), Noyau rouge.

 

 

B. Le bulbe rachidien

 

1. Centres segmentaires

 

Les derniers nerfs crâniens ont leurs noyaux au niveau du bulbe : XII (langue) XI (en partie d'origine médullaire), IX, X (nerfs dits "mixtes bulbaires").

 

Grande importance de ces nerfs dans les fonctions de respiration et de déglutition.

 

On trouve aussi le noyau du V (Trijumeau), qui est étendu dans tout le tronc cérébral jusqu'au niveau de la moelle cervicale (niveau C2). Ceci explique la grande fréquence des atteintes de la sensibilité de la face dans les maladies du tronc cérébral.

 

Le Noyau Auditif et Vestibulaire (VIII) est situé à la jonction bulbo-protubérantielle.

 

2. Voies de passage

 

a. Ascendantes

 

La voie de la sensibilité profonde a un RELAIS à la partie basse du bulbe dans les noyaux de GOLL, BURDACH et VON MONAKOV. De ces noyaux émergera la suite de la voie jusqu'au Thalamus formant le RUBAN DE REIL MEDIAN.

 

La voie de la sensibilité thermo-algique est, elle, dans le RUBAN DE REIL LATERAL.

 

On constate donc que, au niveau du tronc cérébral, les 2 types de sensibilité restent séparées. La sensibilité profonde et d'informations est médiane, dont protégée de la plupart des lésions ischémiques. La sensibilité d'alerte est plus latérale ("ruban de Reil latéral"). Cette fonction d'alerte explique que la très grande majorité de ses fibres n'ira pas jusqu'au cortex cérébral, mais se terminera au niveau de la substance réticulée, dont la fonction est justement liée aux mécanismes de vigilance et d'alerte.

 

b. Descendantes

 

La voie Pyramidale est située en AVANT du tronc cérébral. Elle change de côté à la partie basse du bulbe, au niveau des PYRAMIDES BULBAIRES (d'où son nom).

 

C. La protubérance annulaire

 

1. Centres segmentaires

 

C'est essentiellement le noyau du nerf Facial (VII-Motricité de la face), et l'arrivée des fibres du Trijumeau (V-sensibilité de la face). Le trijumeau comporte aussi des fibres motrices (pour les muscles masséters).

 

Latéralement est situé le centre vestibulaire, où convergent les informations venant du labyrinthe de l'oreille interne. Les lésions de cette voie entraînent des troubles de l'équilibre.

 

La protubérance est reliée en arrière par les pédoncules cérébelleux moyens au cervelet. Ces connexions vestibulaires et cérébelleuses ont une grande importance dans les mécanismes permettant une position précise de la tête et l'équilibre.

 

2. Voies de passage

 

a. Ascendantes

 

La voie de la sensibilité profonde constitue toujours le RUBAN DE REIL MEDIAN.

 

La voie de la sensibilité thermo-algique est aussi dans le RUBAN DE REIL LATERAL.

 

b. Descendantes

 

La voie Pyramidale est toujours en avant ; elle est traversée par les fibres protubérantielles allant au cervelet.

 

D. Les pédoncules cérébraux

 

1. Centres segmentaires

 

Essentiellement les noyaux des nerfs oculo-moteurs. Moteur Oculaire Externe (VI), Pathétique (IV), Moteur Oculaire Interne (III).

 

Il existe en haut un centre de la verticalité-convergence du regard ; en arrière, un système complexe permettant les mouvements de latéralité conjugués des yeux : la bandelette longitudinale postérieure.

 

2. Voies de passage

 

a. Ascendantes

 

Position inchangée, mais le faisceau spino-thalamique est maintenant réduit de façon considérable, ayant donné la plupart de ses fibres à la substance réticulée.

 

b. Descendantes

 

Les faisceaux pyramidaux restent en avant. Naissance de faisceaux extra-pyramidaux.

 

3. Centres de contrôle

 

Le LOCUS NIGER est juste en arrière des voies pyramidales ; ce sont des neurones essentiels au contrôle de la motricité. Leur disparition entraîne la MALADIE DE PARKINSON.

 

En arrière du Locus Niger, un centre aussi impliqué dans le contrôle du Tonus musculaire : le NOYAU ROUGE.

 

Présence d'une structure médiane très importante dans les mécanismes d'éveil, de sommeil, de vigilance : la substance réticulée.

 

 

X.   Le cervelet

 

Le cervelet est un organe de contrôle moteur. Il n'est pas indispensable à la vie.

 

Il comprend une structure médiane (vermis) et 2 hémisphères cérébelleux. Il existe une "écorce cérébelleuse" contenant des neurones particuliers (cellules de Purkinje). Il existe aussi des noyaux profonds de neurones, siège du départ des voies efférentes (noyau dentelé,...)

 

Il est relié au tronc cérébral par les Pédoncules cérébelleux supérieurs, moyens et inférieurs. Il délimite en arrière le quatrième ventricule du cerveau.

 

Sa fonction essentielle est la coordination dans le temps et l'espace du mouvement. Ses lésions entraîneront donc toujours des troubles de coordination (marche, gestes, écriture, parole,...) 

 

 

XI. Les nerfs crâniens

 

Les nerfs crâniens sont numérotés de I à XII de haut en bas :

 

I = olfaction

II = vision

III IV VI = oculomotricité

V sensibilité de la face (nerf Trijumeau = ayant 3 branches : ophtalmique, maxillaire supérieur, maxillaire inférieur)

VII motricité de la face (nerf Facial)

VIII audition et fonctions vestibulaires (nerf auditif)

IX X nerfs mixtes bulbaires (déglutition, phonation)

XI spinal (motilité de l'épaule et du cou)

XII motricité de la langue (grand hypoglosse).

 

Remarque : les deux premiers nerfs crâniens sont très particuliers. L'olfactif est une excroissance du Rhinencéphale (bulbe olfactif). Le nerf optique est en fait une partie du cerveau qui fait 'hernie' jusqu'à l'oeil (le vrai 'nerf' est dans l'épaisseur de la rétine). Son trajet est lui aussi inhabituel, une partie des fibres le composant restant du même côté et l'autre partie croisant la ligne médiane au niveau d'un "carrefour" à la base du crâne, derrière les orbites, au dessus de l'hypophyse, appelé "chiasma optique".

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